« Depuis l’adoption en 2015 des Objectifs de développement, et en particulier de l’ODD 4 qui vise à « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité » d’ici à 2030, de nombreux pays ont intégré dans leurs lois le principe d’inclusion scolaire des enfants en situation de handicap, affirmant leur droit d’être scolarisés avec les autres enfants dans des environnements adaptés, en conformité avec la Convention relative aux droits des personnes handicapées »
A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la fille et des activités marquant le dixième anniversaire de l’adoption des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, le 9 octobre, nous avons organisé avec le soutien de Mme la députée Céline Hervieu un colloque international à l’Assemblée Nationale et en ligne.
A cinq ans de l’échéance 2030 des ODD, l’objectif global du colloque était de réunir différentes parties prenantes afin de revisiter les ODD 4( éducation) , 5 (égalité entre les sexes), 6 (eau et assainissement) , 10 (inégalités) et 17 (partenariats) concernant les filles/femmes handicapées dans la perspective de tenir la promesse de » Ne laisser personne de côté » d’ici à 2030.
Le colloque était animé et modéré par notre présidente, Dr Ernestine NGO MELHA avec la participation d’intervenantes /expertes de UNESCO (F. Migeon), AFD – Agence Française de Développement (L.Leclercq) , Handicap International – Humanité & Inclusion (H.Bernard) , MINAH-Togo( J. Gakpe), AAEEH (M.Mandela) et G100:mission million (P.Elias)
Le colloque a été ouvert par l’intervention de Mme La députée sur la prise en compte du handicap dans les politiques publiques (ex jeux paralympiques de 2024 ) suivie de Dr Harbeen Arora Rai sur la vision du G100 en matière de solidarité et d’humanisme .
Deux tables rondes portant sur les avancées, les défis et les perspectives de l’inclusion des apprenants en situation de handicap et des filles handicapées en particulier et un témoignage de terrain de notre partenaire opérationnel à Goma (RD Congo) ont permis d’avoir les perspectives des différents intervenants.
Une analyse des avancées et des défis en matière d’inclusion des personnes en situation de handicap dans les environnements d’apprentissage ,les politiques éducatives et les programmes de developpement international a été faite.
Des expériences réussies ont été presentées , des pistes d’actions et des solutions innovantes ont été identifiées.
Des messages clé à retenir:
*L’inclusion des enfants en situation de handicap n’est pas un privilège, mais un droit fondamental reconnu par des textes internationaux .
*Encore aujourd’hui, les enfants et les jeunes en situation de handicap sensoriel, physique ou cognitif ont deux fois et demie plus de risques que leurs pairs de ne jamais aller à l’école.
*Un manque de volonté politique, des établissements scolaires non adaptés, des programmes et méthodes d’évaluation rigides, un personnel enseignant pas suffisamment soutenu et formé aux pratiques inclusives respectueuses de l’égalité des genres, des discriminations au sein de l’école et de la société sont un frein à une éducation réellement inclusive.
*L’inclusion des personnes handicapées va au- delà de l’accessibilité, c’est aussi une question de représentativité , de pleine participation et de visibilité dès le jeune âge.
*Une approche holistique, intersectionnelle, multisectorielle et multi-acteurs est nécessaire pour définir les politiques ,mettre en oeuvre les programmes et initiatives afin de s’assurer de tenir compte des situations de handicap.
*Refuser la marginalisation des filles handicapées,
* Investir dans des écoles inclusives,
*Former les enseignants à l’accueil de la diversité,
*Reconnaître lesfilles/ femmes handicapées comme actrices du développement,
* Et surtout, écouter leurs voix, leurs besoins, leurs rêves.
Le colloque s’est terminé par une visite guidée de l’Assemblée Nationale
Quelques images
