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Du 11 au 22 mars 2024, s’est tenue au siège des Nations Unies à New York, la 68è de la commission de la condition la femme (CSW) sous le thème prioritaire « Accélérer la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles en s’attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes ».

Lors de la CSW68, des gouvernements, des organisations de la société civile, des experts/tes et des militants/tes du monde entier se sont réunis pour convenir de mesures et d’investissements qui pourront mettre fin à la pauvreté des femmes et faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes.

Plusieurs moments ont ponctué les travaux de la session 2024 : une session d’ouverture, la consultation annuelle du Secretaire Général des Nations Unies  avec la société civile, les évènements parallèles ( Etats, Société civile ou multipartites ) , le forum annuel de la jeunesse de la CSW et  les tables rondes de haut niveau.

Lors de ces événements, panels, tables rondes ou conversations parallèles, des préoccupations relatives à la réduction et à la stagnation des budgets ont été assez souvent entendues, des interrogations et inquiétudes sur les risques d’inaction aussi.

Deux questions récurrentes : combien cela coûtera-t-il de laisser l’inégalité dans nos sociétés ? Comment débloquer de nouvelles sources de financement  dans la perspective de l’autonomisation de toutes les filles et femmes?

Résultats de la session CSW68

La Commission de la condition de la femme (CSW68) a terminé ses travaux en adoptant un plan visant à renforcer le financement et les institutions pour éradiquer la pauvreté des femmes et des filles.

Le document final de la session, appelé aussi conclusions concertées, reconnaît que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour accroître les ressources nécessaires à la lutte contre la pauvreté des femmes et des filles, a souligné ONU-Femmes.

La Commission a appelé à des réformes pour permettre aux pays de mobiliser et d’investir des ressources en faveur de l’égalité des sexes. Ces mesures comprennent l’allégement de la dette, la fiscalité progressive et la garantie que les ressources publiques sont allouées pour répondre aux besoins et aux droits des femmes et des filles.

  • Mobiliser des ressources financières publiques et privées

Les conclusions concertées recommandent de mobiliser des ressources financières auprès de sources publiques et privées, de renforcer l’architecture financière internationale, de veiller à ce que les processus budgétaires nationaux tiennent compte de l’égalité des sexes et de prévenir une fiscalité régressive qui a un impact disproportionné sur les femmes et les filles à faible revenu ou sans revenu.

Le document final note également que l’aide publique au développement doit être augmentée pour lutter contre la pauvreté des femmes et des filles.

La Commission de la condition de la femme a appelé à la mise en œuvre de politiques économiques et sociales sensibles au genre, y compris l’augmentation de la représentation, du leadership et de la participation des femmes dans les institutions économiques, l’application des normes fondamentales du travail pour garantir un salaire égal pour un travail de valeur égale, et la mise en œuvre de politiques visant à soutenir les entreprises appartenant à des femmes.

Le document final réclame un financement solide, flexible et pluriannuel pour les mouvements féministes et les organisations de défense des droits des femmes dirigés localement pour lutter contre la pauvreté.

  • Accroître les investissements dans l’économie des soins

Les conclusions concertées appellent à renforcer les capacités nationales de collecte et d’utilisation de données ventilées sur la pauvreté multidimensionnelle, et à adopter de nouvelles stratégies de développement en vue d’économies durables. Il s’agit notamment de renforcer les systèmes de protection sociale inclusifs et sensibles au genre et d’accroître les investissements dans l’économie des soins afin de réduire la pauvreté en termes de temps et de revenus des femmes et d’élargir leurs possibilités d’emploi.

À l’échelle mondiale, 10,3% des femmes vivent aujourd’hui dans l’extrême pauvreté, selon le rapport présenté par le Secrétaire général des Nations Unies à la Commission. « Les progrès vers l’élimination de la pauvreté doivent être 26 fois plus rapides pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030 », a dit Antonio GUTERRES.

La Commission a également adopté une résolution sur le VIH-sida qui appelle à accroître les investissements dans l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et filles dans la riposte au VIH-sida.

Source URL La Commission de la condition de la femme adopte un plan pour mettre fin à la pauvreté des femmes

Notre organisation était représentée à la CSW68

En amont, nous avions co-signé  des déclarations (statements) avec d’autres organisations non gouvernementales et contribué aux points à négocier dans les conclusions concertées , mettant en avant entre autres les dispositions de la convention relative aux droits des personnes handicapées et nos propositions sur le sommet de l’avenir.

Pour plus d’informations, aller sur le site UN Women  CSW68

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